L'actu

En règle générale, sur les réseaux Très Haut Débit, il est constaté un déploiement plus rapide sur les réseaux souterrains que sur les réseaux aériens. Plusieurs raisons expliquent cette situation :

• Vendée Numérique reçoit de nombreuses questions sur l’enfouissement du réseau fibre et la suppression des lignes aériennes : cette solution est évidemment séduisante en théorie mais elle se heurte à une logique de volume (65% du réseau est aérien en Vendée) qui implique des conséquences financières (estimation d’un coût de projet 4 à 5 fois supérieur) et calendaires (des délais de construction supplémentaire de 6 à 9 ans si tout le réseau devait être enfoui). Afin de proposer un projet viable financièrement et équitable en terme d’accès au Très Haut Débit (une finalisation de projet estimé à fin 2023), la règle suivante a été adoptée : le déploiement du réseau fibre s’appuiera sur les fourreaux (réseau souterrain) et poteaux (réseau aérien) existant. C’est d’ailleurs un principe fixé par l’Etat (réutilisation des infrastructures existantes) pour bénéficier d’une façon générale de subventions publiques.

• Pour créer le réseau fibre, Vendée Numérique s’appuie par conséquent sur les infrastructures existantes. Pour les réseaux aériens, la réglementation impose à Vendée Numérique d’effectuer un calcul de charge pour chaque poteau existant – téléphonique ou électrique - afin de s’assurer que celui-ci pourra supporter ce nouveau poids. Sur environ 200 000 poteaux audités à ce jour, 30% des études sont déclarées négatives, imposant ainsi à Vendée Numérique de remplacer le poteau existant ou d’en ajouter de nouveaux (dans le cas de poteaux béton appartenant à Enedis, ceux-ci ne pouvant être remplacés). Cette contrainte implique des demandes administratives plus longues et plus complexes (durée d’études, demande de permission de voirie pour chaque nouvelle implantation…) ainsi que des délais de travaux plus importants, retardant d’autant l’éligibilité à la fibre des secteurs concernés, très souvent ruraux. 

   

• D’autres secteurs peuvent aussi être impactés par des difficultés liées à la pose d’armoires techniques ou de disponibilité de réseaux souterrains (fourreaux écrasés, cassés, occupés, bouchés…). Afin de tenir l’objectif principal de finalisation de projet à l’issue de l’année 2023, les équipes techniques œuvrant sur le projet de Vendée Numérique optimisent chaque semaine le calendrier de déploiement, en tenant compte de ces points de blocage et en avançant sur d’autres secteurs où aucune difficulté majeure n’apparait. C’est ce qui explique le fait que certains secteurs, initialement programmés en 2023, soient aujourd’hui en grande partie déployés alors que d’autres territoires prévus en 2021 ou en 2022 ne sont pas encore totalement terminés.